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Virée en mer, sous la pluie et l'enfer
Contaminé des rides sans repères
Au loin est perdu l'hiver
Sans atout, ni trépas, l'au-delà se perd
Et sans chaînes à terre
Se déchaine la mer
Dos au précipice, tomber dans le supplice
D'un enfermement scruté au scalpel
Sur une peau saine, de graine s'appelle
Au sommet de la peur, caché sous
La couverture des pleurs, et s'enfouisse
La vue qui ne pourra prendre le dessus
Sans secours, sans cris
La vague est tombée dans l'oubli
Qu'une onde la tire, que de deux fois sans peine
A trois pas de la haie, emprise sur la haine
Accroupi dans le sang, virevolte sans sens
Agenouillé et priant, qu'un jour dans l'immense
S'emmêle les nuages d'une paix sans voyage
Cloisonné d'une liberté, ensevelis sous la clarté
D'un doux nom sans soleil, d'un doux nom apeuré.D'un doux nom sans nuage
ma_27022018
tsunn
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Je m'allonge sur le lit et ferme les yeux.
Flou et vague. Blanc, grisâtre. Je plonge lentement dans un paysage enneigé. Les montagnes se dessinent au loin, alors que les nuages les frôlent.J'y vois la roche et quelques conifères éparses, qui se dissimulent telles des ombres. Les routes ondulent sur les flancs, et disparaissent derrière les sapins. Dans la vallée, de petites maisons font acte de présence, et j'aperçois les terrasses givrées où quelques jeux ne sont que glaçon.
A mes pieds, un lac. J'y vois mon reflet brouillé et constate que la vie continue de grouiller. Quelques poissons nagent dans l'eau froide. La glace rend une image fragmentée et magique de ces petits animaux aquatiques. En levant les yeux, en admirant la neige, des pas d'un animal, un loup, un renard, qui a dû traversé furtivement ce tapis de blanc immaculé.
La végétation ajoute une note colorée, quelques viornes et iris nains s'adonnent à peindre le paysage de teintes roses et bleutés.
J'ouvre les yeux, fixe le plafond puis repars.
La tempête, les éclairs. Le soleil filtre ses adversaires brumeux. Ses rayons heurtent la glace et se décuplent en une myriade d'arc-en-ciel. Le ciel s'est assombrit mais, à l'horizon, l'azur est encore présent. Puis la brume est poussée par le vent. Elle s'approche, lentement, à tel point que discerner son mouvement en devient difficile. Toutefois, elle atteint mes pieds, remonte doucement. Mes mollets, mes cuisses, mes mains, mon buste et mon menton. Je ne vois presque plus rien.
Le paysage enneigé plonge lentement dans l'oubli. Ma vue est grisâtre, blanche.
Vague et floue.
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Texte écrit pour un concours, dont le thème était :
" Alors votre texte décrira le monde de vos rêves . Le monde extraordinaire et parfait pour vous. Alors ce qui s'agira pour les contraintes, il n'y a pas d'histoire : c'est juste une description."Voici les textes des participants : lien
NB : J'ai ajouté la musique pour donner une ambiance sur mon blog, mais ne l'ai pas proposé pour le concours. De plus, j'ai tendance à me relire souvent et corriger certaines fautes - ne vous étonnez donc pas de voir des différences entre la version envoyée pour le concours et celle-ci.
2 commentaires -
L o r s q u ' e l l e e n a r ê v é ,
U n e s e u l e p e n s é e :
L e r e t r o u v e r
P o u r , d e n o u v e a u , l e r e g a r d e r .
L'illusion...
L'odeur...
Le souvenir, la frayeur...
La passion...T o u t y é t a i t .
E l l e l e s e n t a i t ,
C o m m e s i t o u t , e n c e m o m e n t , s e d é r o u l a i t ,
A s o n g r a n d r e g r e t .
Car cela n'est qu'une sensation...
tsunn
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Un poème plutôt ancien, que j'avais publié sur mon ancien blog Un, deux, trois, soleil. Mais, le considérant comme l'un de mes petits chéris, je voulais le garder bien au chaud sur ce blog. Ceci est la seconde version d'un de mes poèmes très mal écrits, et je trouve ma réécriture plutôt réussi. Un jour, j'y mettrai peut-être la première version, pour que vous puissiez comparer.
Parfois, on a du mal à se détacher de la version de base. L'originel est bien plus long, et c'est au bout de plusieurs tentatives que je me suis dis "tant pis, j'fais comme je veux", et j'ai abouti à la version ci-dessus.
Quand vous écrivez ou réécrivez,
arrêtez de vouloir respectez les obligations que vous vous imposez et
employez les mots que vous voulez !
2 commentaires -
souvenirs d'une belle journée d'été
Dansante sur la piste, virevolte à côté du ciel ta jupe
Prestement contre la terre, clapotent tes pieds comme l'orage
Tourbillonnante et égotiste, un talent dupe
Gaiement sous le tonnerre, cette larme, ton trucageJamais tu n'as daigné aimer mes offrandes
Menteuse comme dans mes premiers rêves
Si tu pouvais chuter, que ton corps se fende
J'en rirais, joyeux, sans la moindre trêveBéate de ta fièvre turquoise et imparfaite
Truande et mesquine, papillonnant des signes
Quémandant ma crédulité, j'ai effleuré la défaite
Sans ciller, une requête, ton expression maligneHypocrite, sans la moindre rancune, sans la moindre rancœur
Je paie à t'abandonner, te rejeter, mais tu croules sous l'avidité
Une sangsue, s'en fut trop, j'ai fuit avec ton bonheur
Qu'est d'aveuglément abuser des autres, délaissant la pitiéSeule, désarrimée, le siphon t'emporte au loin
Tes yeux voient cet avenir monstre, ce mauvais présage
Des bribes de ton élégance, des volutes de ton parfum
Tu espérais trouver une nouvelle ancre, esquiver le naufrageGaiement sous le tonnerre, cette larme, ton trucage
Tourbillonnante et égotiste, un talent dupe, merveilleux
Prestement contre la terre, clapotent tes pieds comme l'orage
Dansante sur la piste, virevolte à côté du ciel ta jupe bleueme_21032018
tsunn_________________________________________________________
Texte écrit pour un concours, dont le thème était :
" "La fille en Jupe Bleue."
Pas très long, je vous l'accorde. Faites ce que vous voulez. Les mots 'Jupe Bleue' ne sont même pas obligés d’apparaître clairement dans le texte, juste une allusion suffit."Voici les textes des autres participants : à ajouter
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Si le monde des sirènes enlevait ma haine
Qu'en tout temps tout honneur
Je n'ai plus de peine
A mon âme à mon cœur
Chers à l'éveille
J'ai cherché la veille
Un instant où poser mon fusil
Un endroit pour arrêter l'ennemiMais la réalité m'aveugle et m'assène
J'ai perdu pied et suis tombé sur scène
La peur m'enserre et j'en pleure
J'ai regardé la fenêtre et mes frayeurs
Je tremble d'horreur
Dehors se trempe d'orgueil
Or à cette heure
L'obscurité emplit mon cercueilsa_17032018
tsunn
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